Remis à jour le 25 mars 2010 :
Il n’y a pas officiellement actuellement de « régime » particulier pour le SFC, du fait même qu’on ignore son origine. Cependant au service d’Immuno-Allergologie-Infectieuse de l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon, dans le service du Docteur Brunet, des recherches sont faites sur ce sujet.
Suite à une consultation, il m’a été recommandé une alimentation « pauvre en hydrates de carbone raffinés (sucre et farine blanche) et enrichie en probiotiques de type lactobacilles ou bifidobactéries ». Il m’a été conseillé également « d’éviter les dérivés laitiers non stérilisés ». Ceci afin « d’essayer d’équilibrer les flores muqueuses » dont les perturbations seraient à l’origine du processus de la douleur.
Personnellement j’ai dû aller plus loin pour obtenir de meilleurs résultats.
Les personnes que j’ai pu rencontrer souffrant du même mal ont été amenées tout comme moi à constater certaines améliorations en adoptant une alimentation limitant les produits toxiques, avec le moins possible d’aliments transformés par l’industrie agroalimentaire, en supprimant non seulement les produits laitiers mais parfois aussi ceux contenant du gluten.
Mais ces « régimes » sont souvent empiriques et non sans risques de dérives, pouvant générer des carences alimentaires accentuant fatigue et problèmes. A travers mes propres déboires et ceux de mes amies, j’ai fini par trouver mon équilibre alimentaire. C’est celui-ci que je suggère ici, en précisant bien que je sors du cadre de ce qui m’est enseigné en tant que diététicienne. Ce qui est écrit ci-dessous n’engage donc que moi-même.
Voici ce que je propose :
- Consommer le plus possible d’aliments issus de la culture biologique, dans la mesure de votre budget bien sûr.
- Consommer l’aliment le plus proche possible de son état naturel. En effet, plus l’aliment s’éloigne de son contexte, moins notre instinct fonctionne et moins notre cerveau peut nous avertir de la dose maximale acceptable avant qu’il ne devienne toxique pour l’organisme (exemple : sucre blanc, farine blanche, chocolat…).
- Evitez au maximum les plats préparés contenant conservateurs et additifs, les préparations industrielles, certaines charcuteries, les viennoiseries, biscuits et confiseries.
- Les aliments protecteurs et réparateurs que sont les légumes et les fruits seront les plus profitables (crus et/ou cuits selon l’état intestinal de la personne), dont le traditionnel potage de légumes à condition qu’il soit fait « maison », cuit normalement pendant 20 à 30 minutes maximum, et non acheté stérilisé.
- Les cuissons douces seront choisies comme la vapeur, les fritures sont déconseillées. Cependant pour éviter la monotonie des repas, j’ai conservé les sautés et les cuissons à l’étouffée, mais je cuisine toujours à l’huile d’olive plus digeste et moins nocive, et jamais avec du beurre cuit.
- Attention à tous les excès : de sucre, de graisses, de féculents, de viandes… etc. Tous occasionnent des problèmes. Il faut trouver la limite de confort.
- Il faut éviter, voire supprimer les produits occasionnant une surcharge hépatique (foie) ou rénale (reins) : les charcuteries, le chocolat, l’alcool, le café, les boissons sodées (surtout celles à base de cola),
- Dans beaucoup de cas, la suppression des produits laitiers sera souhaitable, c'est-à-dire le lait et ses dérivés surtout issus de la vache (voir article ci-dessous), il faut trouver la limite d’acceptation de l’organisme, celle où l’on se sent mieux sans frustrations ni boulimie. Une portion journalière de fromage de chèvre ou de brebis peut souvent être conservée. Pour ma part j’ai dû supprimer tous les produits laitiers, la crème aussi. Habitant dans un pays aux hivers rigoureux, j’ai conservé un peu de beurre sur mon pain le matin, mais je le consomme « clarifié* ».
*Le beurre clarifié est un beurre que l’on a fait chauffer pour en séparer la partie lactée comportant la caséine (qui flocule au-dessus) et le petit lait (que l’on retrouve au-dessous). On ne garde que la partie jaune ne contenant que des acides gras (et du cholestérol !). Pour éviter qu’il ne soit trop dur, je le mélange alors avec de l’huile de colza ce qui me donne des omégas 3 en plus.
- Les céréales et le pain seront choisis de préférence bis ou complets pour améliorer l’apport en fibres et en vitamines du groupe B. L’épeautre et les céréales anciennes sont préférables au blé contemporain, qui sélectionné pour être riche en protéines (gluten) se trouve être encore plus allergisant. Les choisir issues de culture biologique. Consommer le pain fait au levain à l’ancienne, meilleur au goût, plus digeste car levé lentement, et se conservant très bien une semaine.
- Pour certaines personnes il faudra songer à supprimer tous les aliments contenant du gluten si les analyses du sang confirment l’intolérance. Dans ce cas il faut supprimer totalement : le blé, l’orge, le seigle, et l’avoine. Pour cette dernière, certaines études montrent cependant qu’il est possible de consommer jusqu’à 30 g d’avoine par jour sans réactions. Pour tous renseignements sur l'intolérance au gluten, consulter le site : http://afdiag.org . Pour ma part, la suppression totale du gluten s’est avérée inefficace et m’a provoqué une boulimie envers les produits sucrés. Donc il faut être prudent avant de supprimer le gluten surtout si les tests sanguins son négatifs (pas de constat d’allergie) comme c’était le cas pour moi.
- Choisissez les bonnes huiles, de première pression à froid, bio de préférence : l’huile d’olive pour sa digestibilité et sa résistance à la cuisson, l’huile de noix ou de colza ou de soja à consommer crue (1 cuillère à soupe par jour, mais pas plus) pour leur teneur en acides gras omega 3 préservant le système nerveux et le système cardio-vasculaire.
- Pour les collations, optez pour les fruits secs et oléagineux (amandes, noix, abricots secs, dattes…) riches en minéraux (dont le magnésium), avec un fruit frais riche en vitamine C (agrume, kiwi, fruits rouges) ou facilitant la digestion comme les pommes de variétés anciennes.
- Si vous devez supprimer totalement les produits laitiers, vous pouvez utiliser la boisson au soja et ses dérivés (tofu, yaourt au soja) pour remplacer, mais attention ne pas dépasser 2 rations par jour. D’autre part, il faut savoir que si la boisson au soja est à peu près équivalente au lait de vache au niveau protidique, ce n’est pas le cas pour le calcium qu’il ne contient que peu. Il sera sans doute nécessaire de vous supplémenter en calcium. Parlez-en à votre médecin.
- Les autres légumineuses, lentilles, pois chiches… offrent de bons apports nutritionnels, mais très souvent les organismes affaiblis ou trop sensibles ne les supportent pas ou en petite quantité (notamment sous forme de graines germées).
- Chaque jour, une ration d’environ 150 g d’aliments riches en protides (viandes, poissons, œufs) sera nécessaire. Le SFC occasionne facilement une perte de poids, notamment par fonte musculaire. C’est important non seulement pour renouveler les tissus de notre corps grâce aux protéines, mais aussi pour avoir suffisamment de fer et de vitamines B. Il faut manger chaque jour en alternant : viande rouge (bœuf, agneau), viande blanche (volaille, porc dont le jambon), poisson maigre (cabillaud, colin…), poisson gras (saumon, maquereau, thon…), œufs, crustacé (moules et autres fruits de mer). Chaque catégorie apporte différents éléments nécessaires à la santé, mais aussi une part toxique indissociable, qu’on évitera de concentrer en changeant chaque jour. D’autre part, en associant toujours au moins un légume au repas, la gestion de la toxicité de la viande se fera mieux.
Il est à noter que malheureusement, dans le cas de SFC, l’organisme ayant des difficultés à digérer les légumineuses et les céréales complètes (sources de protéines végétales), il est difficile et même dangereux d’être végétarien, surtout en avançant en âge. Mais l’excès de viande sera tout aussi problématique.
- Pensez à boire beaucoup entre les repas (mais aussi modérément pendant le repas) car le SFC s’accompagne souvent d’une tendance à la déshydratation.
Voici donc les grandes lignes d’une alimentation que l’on pourrait qualifier « d’hypo toxique » pour l’organisme, tout en lui fournissant les nutriments indispensables
A propos du livre du Pr Seignalet « l’alimentation la 3ème médecine », dont les résultats sur un bon nombre de pathologies ont fait le succès, je pense que les améliorations constatées sont dues essentiellement aux points notés ci-dessus. La suppression du gluten et des produits laitiers issus de la vache, peut à elle seule améliorer beaucoup de problèmes de santé. Cependant la contrainte alimentaire étant importante, elle peut être trop difficile à gérer pour certains. Le risque de carence par de mauvaises équivalences notamment en protéines, est à prendre aussi en considération.
Pour plus de renseignements voir le site http://www.seignalet.com rubrique « comprendre ».
Il n’y a pas officiellement actuellement de « régime » particulier pour le SFC, du fait même qu’on ignore son origine. Cependant au service d’Immuno-Allergologie-Infectieuse de l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon, dans le service du Docteur Brunet, des recherches sont faites sur ce sujet.
Suite à une consultation, il m’a été recommandé une alimentation « pauvre en hydrates de carbone raffinés (sucre et farine blanche) et enrichie en probiotiques de type lactobacilles ou bifidobactéries ». Il m’a été conseillé également « d’éviter les dérivés laitiers non stérilisés ». Ceci afin « d’essayer d’équilibrer les flores muqueuses » dont les perturbations seraient à l’origine du processus de la douleur.
Personnellement j’ai dû aller plus loin pour obtenir de meilleurs résultats.
Les personnes que j’ai pu rencontrer souffrant du même mal ont été amenées tout comme moi à constater certaines améliorations en adoptant une alimentation limitant les produits toxiques, avec le moins possible d’aliments transformés par l’industrie agroalimentaire, en supprimant non seulement les produits laitiers mais parfois aussi ceux contenant du gluten.
Mais ces « régimes » sont souvent empiriques et non sans risques de dérives, pouvant générer des carences alimentaires accentuant fatigue et problèmes. A travers mes propres déboires et ceux de mes amies, j’ai fini par trouver mon équilibre alimentaire. C’est celui-ci que je suggère ici, en précisant bien que je sors du cadre de ce qui m’est enseigné en tant que diététicienne. Ce qui est écrit ci-dessous n’engage donc que moi-même.
Voici ce que je propose :
- Consommer le plus possible d’aliments issus de la culture biologique, dans la mesure de votre budget bien sûr.
- Consommer l’aliment le plus proche possible de son état naturel. En effet, plus l’aliment s’éloigne de son contexte, moins notre instinct fonctionne et moins notre cerveau peut nous avertir de la dose maximale acceptable avant qu’il ne devienne toxique pour l’organisme (exemple : sucre blanc, farine blanche, chocolat…).
- Evitez au maximum les plats préparés contenant conservateurs et additifs, les préparations industrielles, certaines charcuteries, les viennoiseries, biscuits et confiseries.
- Les aliments protecteurs et réparateurs que sont les légumes et les fruits seront les plus profitables (crus et/ou cuits selon l’état intestinal de la personne), dont le traditionnel potage de légumes à condition qu’il soit fait « maison », cuit normalement pendant 20 à 30 minutes maximum, et non acheté stérilisé.
- Les cuissons douces seront choisies comme la vapeur, les fritures sont déconseillées. Cependant pour éviter la monotonie des repas, j’ai conservé les sautés et les cuissons à l’étouffée, mais je cuisine toujours à l’huile d’olive plus digeste et moins nocive, et jamais avec du beurre cuit.
- Attention à tous les excès : de sucre, de graisses, de féculents, de viandes… etc. Tous occasionnent des problèmes. Il faut trouver la limite de confort.
- Il faut éviter, voire supprimer les produits occasionnant une surcharge hépatique (foie) ou rénale (reins) : les charcuteries, le chocolat, l’alcool, le café, les boissons sodées (surtout celles à base de cola),
- Dans beaucoup de cas, la suppression des produits laitiers sera souhaitable, c'est-à-dire le lait et ses dérivés surtout issus de la vache (voir article ci-dessous), il faut trouver la limite d’acceptation de l’organisme, celle où l’on se sent mieux sans frustrations ni boulimie. Une portion journalière de fromage de chèvre ou de brebis peut souvent être conservée. Pour ma part j’ai dû supprimer tous les produits laitiers, la crème aussi. Habitant dans un pays aux hivers rigoureux, j’ai conservé un peu de beurre sur mon pain le matin, mais je le consomme « clarifié* ».
*Le beurre clarifié est un beurre que l’on a fait chauffer pour en séparer la partie lactée comportant la caséine (qui flocule au-dessus) et le petit lait (que l’on retrouve au-dessous). On ne garde que la partie jaune ne contenant que des acides gras (et du cholestérol !). Pour éviter qu’il ne soit trop dur, je le mélange alors avec de l’huile de colza ce qui me donne des omégas 3 en plus.
- Les céréales et le pain seront choisis de préférence bis ou complets pour améliorer l’apport en fibres et en vitamines du groupe B. L’épeautre et les céréales anciennes sont préférables au blé contemporain, qui sélectionné pour être riche en protéines (gluten) se trouve être encore plus allergisant. Les choisir issues de culture biologique. Consommer le pain fait au levain à l’ancienne, meilleur au goût, plus digeste car levé lentement, et se conservant très bien une semaine.
- Pour certaines personnes il faudra songer à supprimer tous les aliments contenant du gluten si les analyses du sang confirment l’intolérance. Dans ce cas il faut supprimer totalement : le blé, l’orge, le seigle, et l’avoine. Pour cette dernière, certaines études montrent cependant qu’il est possible de consommer jusqu’à 30 g d’avoine par jour sans réactions. Pour tous renseignements sur l'intolérance au gluten, consulter le site : http://afdiag.org . Pour ma part, la suppression totale du gluten s’est avérée inefficace et m’a provoqué une boulimie envers les produits sucrés. Donc il faut être prudent avant de supprimer le gluten surtout si les tests sanguins son négatifs (pas de constat d’allergie) comme c’était le cas pour moi.
- Choisissez les bonnes huiles, de première pression à froid, bio de préférence : l’huile d’olive pour sa digestibilité et sa résistance à la cuisson, l’huile de noix ou de colza ou de soja à consommer crue (1 cuillère à soupe par jour, mais pas plus) pour leur teneur en acides gras omega 3 préservant le système nerveux et le système cardio-vasculaire.
- Pour les collations, optez pour les fruits secs et oléagineux (amandes, noix, abricots secs, dattes…) riches en minéraux (dont le magnésium), avec un fruit frais riche en vitamine C (agrume, kiwi, fruits rouges) ou facilitant la digestion comme les pommes de variétés anciennes.
- Si vous devez supprimer totalement les produits laitiers, vous pouvez utiliser la boisson au soja et ses dérivés (tofu, yaourt au soja) pour remplacer, mais attention ne pas dépasser 2 rations par jour. D’autre part, il faut savoir que si la boisson au soja est à peu près équivalente au lait de vache au niveau protidique, ce n’est pas le cas pour le calcium qu’il ne contient que peu. Il sera sans doute nécessaire de vous supplémenter en calcium. Parlez-en à votre médecin.
- Les autres légumineuses, lentilles, pois chiches… offrent de bons apports nutritionnels, mais très souvent les organismes affaiblis ou trop sensibles ne les supportent pas ou en petite quantité (notamment sous forme de graines germées).
- Chaque jour, une ration d’environ 150 g d’aliments riches en protides (viandes, poissons, œufs) sera nécessaire. Le SFC occasionne facilement une perte de poids, notamment par fonte musculaire. C’est important non seulement pour renouveler les tissus de notre corps grâce aux protéines, mais aussi pour avoir suffisamment de fer et de vitamines B. Il faut manger chaque jour en alternant : viande rouge (bœuf, agneau), viande blanche (volaille, porc dont le jambon), poisson maigre (cabillaud, colin…), poisson gras (saumon, maquereau, thon…), œufs, crustacé (moules et autres fruits de mer). Chaque catégorie apporte différents éléments nécessaires à la santé, mais aussi une part toxique indissociable, qu’on évitera de concentrer en changeant chaque jour. D’autre part, en associant toujours au moins un légume au repas, la gestion de la toxicité de la viande se fera mieux.
Il est à noter que malheureusement, dans le cas de SFC, l’organisme ayant des difficultés à digérer les légumineuses et les céréales complètes (sources de protéines végétales), il est difficile et même dangereux d’être végétarien, surtout en avançant en âge. Mais l’excès de viande sera tout aussi problématique.
- Pensez à boire beaucoup entre les repas (mais aussi modérément pendant le repas) car le SFC s’accompagne souvent d’une tendance à la déshydratation.
Voici donc les grandes lignes d’une alimentation que l’on pourrait qualifier « d’hypo toxique » pour l’organisme, tout en lui fournissant les nutriments indispensables
A propos du livre du Pr Seignalet « l’alimentation la 3ème médecine », dont les résultats sur un bon nombre de pathologies ont fait le succès, je pense que les améliorations constatées sont dues essentiellement aux points notés ci-dessus. La suppression du gluten et des produits laitiers issus de la vache, peut à elle seule améliorer beaucoup de problèmes de santé. Cependant la contrainte alimentaire étant importante, elle peut être trop difficile à gérer pour certains. Le risque de carence par de mauvaises équivalences notamment en protéines, est à prendre aussi en considération.
Pour plus de renseignements voir le site http://www.seignalet.com rubrique « comprendre ».
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